Le duel Aubry contre Hollande sur les noms de domaine
Les deux finalistes des primaires du parti socialiste comptent déjà de nombreux noms de domaine reprenant leurs patronymes. Site officiel, de soutien, à vendre, pas encore utilisé ou critique, les noms de domaine de Martine Aubry et François Hollande attisent déjà le web.
Le 6 octobre 2011, la plateforme de surveillance de marques sur Internet Keep Alert a détecté 57 noms de domaine enregistrés reprenant à l’identique, au contenant ou à l’approchant le prénom et nom de la maire de Lille. Le député de Corrèze concentre lui 54 noms de domaine. Avantage Aubry.
Au nombre de sites officiels, François Hollande mène largement la danse. S’il ne dispose que de francoishollande.fr comme site officiel pour la campagne présidentielle, il a redirigé une quinzaine de variantes de noms de domaine vers depute-francoishollande.fr. Martine Aubry ne compte que quatre noms officiels pointant vers martineaubry.fr. Avantage Hollande.
La première secrétaire du parti socialiste reprend la main au nombre de noms de domaine déposés la soutenant. Keep Alert en recense une vingtaine actifs associant Martine Aubry à des départements écrits en chiffres ou en lettres ou à des catégories comme etudiantsavecmartineaubry.com, ladordogneavecmartineaubry.org, laloireavecmartineaubry.com, lasartheavecmartineaubry.net, lemorbihanavecmartineaubry.com, lesjeunesdu62avecmartineaubry.net… François Hollande compte quinze noms de domaine de soutien avec le même type de construction : le13avecfrancoishollande.fr, francoishollande17.com, francoishollande78.eu, francoishollande84.fr, lepaysdarlesavecfrancoishollande.fr. Avantage Aubry.
De nombreux noms de domaine sont enregistrés mais pas encore utilisés ; 16 pour Aubry, 17 pour Hollande. Ils sont inaccessibles (cinq pour Martine Aubry, zéro pour François Hollande) ou sur les pages d’attente de bureaux d’enregistrement de noms de domaine (« registrar » en anglais) comme le clin d’œil segoleneroyalfrancoishollandepresidents.fr. Ces domaines ne sont cependant pas tous détenus par des tiers ; une série de noms de domaine est la propriété de Frédéric Monteil, collaborateur de François Hollande, en campagne à ses cotés. Avantage Hollande.
Les cybersquatteurs votent Martine Aubry
Les politiques n’échappent pas au cybersquatting avec des dépôts de noms de domaine à titre spéculatif. Huit adresses internet comme martineaubry.com, martineaubry.net ou martineaubry.co sont mis en vente par leurs titulaires sur des pages parking et leurs traditionnels liens publicitaires. Les « cybersquatteurs » ont moins misé sur François Hollande avec seulement trois noms de domaine à vendre comme francoishollande.com ou francoishollande.eu. Avantage Aubry.
Enfin, des tiers ont déjà activé des noms de domaine pour des sites divers. francois-hollande.fr est un site portail de commune tandis que francoishollande2012.net est un site d’actualité politique. Là-aussi, Martine Aubry concentre plus d’usage tiers (huit contre deux) que son prédécesseur à la tête du parti socialiste. martine-aubry.com précise que son site d'information ne représente en aucun cas les idées ni les opinions de Martine Aubry. Martine-aubry.fr est un blog politique non officiel qui redirige vers pensez-y.fr. Un internaute a détourné l’extension pays de la Palestine .PS pour Parti Socialiste et utilise martineaubry.ps pour promouvoir le site belge sudpresse.be. Le titulaire de toutsaufmartineaubry.com et .FR s’oppose à la maire de Lille sur guelante.fr. Un journaliste traite son actualité sans complaisance via le nom de domaine lepetittheatredemartineaubry.fr. Avantage Aubry.
Le duel des noms de domaine des deux candidats socialistes est remporté par Martine Aubry ; quatre catégories gagnées contre deux. Pour l’anecdote, le Parti Socialiste est titulaire du nom de domaine présidentiel martine-aubry2012.fr qu’il redirige vers parti-socialiste.fr. Keep Alert n’a rien détecté de similaire pour François Hollande. Décision finale ce dimanche 16 octobre 2011 dans les urnes.
La stratégie de défense des droits des personnalités est sensible. Keep Alert, plateforme de surveillance de marques sur Internet, détecte également les pratiques douteuses touchant les noms d’artistes, politiques ou sportifs, parmi les noms de domaine, régies publicitaires (ex : Adwords), médias sociaux (Facebook, Twitter, YouTube, Wikipedia…). Chaque résultat détecté fait l’objet d’une capture d’écran horodatée et d’une qualification de contenu.
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