Les noms de domaine Nicolas Sarkozy lors de la présidentielle de 2012
L’observatoire des noms de domaine des candidats à l’élection présidentielle française de 2012 a étudié via Keep Alert (*) l’ensemble des noms de domaine enregistrés autour de Nicolas Sarkozy. Plus de 671 noms de domaine existent. Découvrez les noms de domaine enregistrés par l’UMP, les usages positifs ou négatifs des tiers et des cas insolites comme du contenu pornographique ou des redirections vers le site du Parti Socialiste.
28 % des noms de domaine sont clairement détenus par l’Elysée, le parti politique de l’UMP ou l’entourage du président de la république. Ces noms de domaine sont identifiés via les adresses mails de contact du type @u-m-p.org ou @elysee.fr. La grande majorité de ces noms de domaine sont pour l’instant inactifs ou sur la page d’attente des bureaux d’enregistrement français Domainoo et Gandi. Une trentaine de noms de domaine est enregistrée avec « giulia » le nom du bébé du couple présidentiel. Le titulaire de ces noms de domaine mentionnés dans le « whois » est Présidence de la République, 55 rue du Faubourg Saint Honore à Paris, mais l’adresse mail « anonymisée » par Gandi ne permet pas de certifier que ces adresses internent aient été déposées par l’Elysée.
Les noms de domaine « sarkozy » sont principalement enregistrés en .COM (31 %), puis dans l’extension nationale française .FR (15 %), le rassurant .ORG (11 %), le branché .NET (10 %), l’informatif .INFO (9 %), l’extension européenne .EU (7 %), le mobile .MOBI (5 %) et l’économique .BIZ (4 %).
Parmi l’ensemble des noms de domaine déposés tous titulaires confondus :
- 185 contiennent le prénom « nicolas », soit 27,5 % des noms détectés. Certains noms de domaine comme 2012nicolassarkozy.fr est comptabilisé dans les résultats « nicolas » et « 2012 ».
- 117 contiennent l’année « 2012 », 17,5 %.
- 94 « president », 14 %.
- 48 « giulia », 7 %.
- 32 « mon », 5 %. Ils sont principalement déposés sous la forme monnicolassarkozy ou monsarkozy2012 par l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP).
- 28 « my », 4 %, tous enregistrés par l’UMP.
- 18 « vote », 2,5 %. Plusieurs noms de domaine opposés comme jenaipasvotepournicolassarkozy (4) ou jenevoteraipaspournicolassarkozy (8) au positif votezsarkozy.com.
- 16 « jean », 2,5 %. Cinq noms de domaine pour son blog jeansarkozy-blog.fr mais aussi jeansarkozypartout.com.
- 15 « carla », 2 %. Ils sont principalement utilisés pour la fondation de Carla Bruni Sarkozy (ex : carlabrunisarkozy.org).
- 14 « anti », 2 % (ex : antisarkozysme.com).
- 14 « avec », 2 %. Des sites de soutien comme les-binationaux-avec-nicolas-sarkozy.org au négatif vivreavecsarkozy.com.
- 13 « battre », 2 %. Tous ces noms de domaine sont à vendre et détenu par la même société parisienne VousOnLine (ex : battresarkozyen2012.net).
- 9 « France », 1,5 %. Six noms de domaine du type lesafricainsdefrance-avec-sarkozy.com mais aussi le négatif sarkozy-est-un-probleme-pour-la-france.com.
- 8 « debat », tous détenus par l’UMP (ex : debats-sarkozy.com).
- 6 « facts » (ex : sarkozy-facts.org), tous enregistrés par la controversée « Dr Rath Health Foundation ».
- 5 « direct » appartenant à l’UMP autour de sarkozyendirect.fr redirigeant vers la page Facebook de Nicolas Sarkozy et ses 488 000 fans.
- 5 « elu » dont quatre écritures du type leselusavecsarkozy mais aussi sisarkozyestreelu.com.
- 5 « hollande », dont hollande-sarkozy.fr qui propose de « participez à un sondage pour savoir qui de Nicolas Sarkozy ou de François Hollande sera le prochain Président de la République ».
- 4 « bilan » dont bilan-sarkozy.com qui fait le « bilan des nombreuses promesses, engagements et paroles de Nicolas Sarkozy ».
- 4 « decu », tous sur la construction decusdesarkozy et détenus par l’Association pour la fondation polemia.
- 4 « obama » (ex : obamaousarkozy.com ou sarkozyvsobama.com).
- 4 « soutien » (ex : soutiensarkozy.fr).
sarkozy2012.eu redirige vers le site du Parti Socialiste
Keep Alert a constaté que 44,5 % des noms de domaine enregistrés sont encore sur la page d’attente des prestataires choisis pour le dépôt. Certains noms de domaine négatifs figurent sur des pages « registrar » comme barretoisarkozy.fr, cequapasfaitsarkozy.com, sarkozy-degage.com, ou sarkozycassetoipauvrecon.com.
14,5 % des noms sont inactifs comme fucksarkozy.com ou sarkozysurmoncul.com ! 10 % des noms sont des pages parking proposant des liens commerciaux sponsorisés (ex : sarkozy-fillon.com, sarkozysucks.com). La majorité de ces noms de domaine parqués sont mis en vente.
2,5 % des noms de domaine redirigent vers d’autres adresses internet. sarkozysmeculturel.com et .FR pointent vers le site de fredericmartel.com et son livre « Mainstream - enquête sur cette culture qui plait à tout le monde ». Le Figaro Magazine utilise le nom de domaine 2012-nicolas-sarkozy.com pour son baromètre politique. sarkozy2012.eu redirige vers le site du PS parti-socialiste.fr.
Quatre noms de domaine sont utilisés pour du contenu pornographique nicolassarkozy-2012.com, presidentsarkozy2012.com ou sarkozyswife.info.
28,5 % des autres noms de domaine sont des sites actifs. On y retrouve des sites en défaveur du président de la république (jenesuispasnicolassarkozy.fr, lemalsarkozyste.com, sarkozyland.org, sorrysarkozy.com, gauche-sarkozyste.org toutsaufsarkozy.com, vive-sarkozy.com, vivreavecsarkozy.com) mais aussi des noms de domaine « soutiens » comme gays-sarkozystes.com, sarkozymoncandidat.fr, unispoursarkozy.org, …
Des internautes se servent aussi de noms de domaine « sarkozystes » pour faire passer des messages militants. sarkozy.tv est pour le droit des animaux, le médiatisé nicolassarkozy2012.fr se bat pour faire reconnaître le métier de tatoueur comme une profession artistique.
(*) Étude réalisée via le module surveillance de noms de domaine de Keep Alert à l’identique et au contenant le nom « sarkozy » le 28/11/2011.
Keep Alert, plateforme de surveillance de marques sur Internet, détecte également les pratiques douteuses touchant les noms de marques et de personnalités parmi les noms de domaine, régies publicitaires (ex : Adwords), médias sociaux (Facebook, Twitter, YouTube, Wikipedia…). Chaque résultat détecté fait l’objet d’une capture d’écran horodatée et d’une qualification de contenu.