Écriture des noms de domaine cybersquattés vendant de la contrefaçon
Dans son livre blanc sur les noms de domaine utilisés pour vendre de la contrefaçon, Keep Alert a étudié l'écriture des noms de domaine litigieux. A l'identique (par exemple paulfrank.tv), contenant la marque en l’associant à d’autres termes (ex : isabelmarant-outlet.com) ou à l’approchant avec des erreurs d’écriture (« typosquatting ») comme jackewolfskin.com, découvrez les grandes tendances de ces noms de domaine cybersquattés entrainant un fort préjudice financier.
86 % des noms de domaine litigieux liés à la contrefaçon contiennent la marque attaquée ; par exemple FA1203001433797 ou D2012-1228. Ce taux est largement supérieur à la moyenne 2011 (59 %) constatée dans le livre blanc du cybersquatting en 2011 traitant de l’ensemble des noms de domaine
Les cinq termes les plus associés aux noms de domaine litigieux utilisés pour vendre de la contrefaçon sur internet sont :
- Online : 13 %, ex : FA1206001451145
- Sale : 12,5 %, ex : D2012-0808
- Outlet : 10, 8 %, ex : D2012-0264
- Shop : 8,5 %, ex : FA1205001442748
- Watch : 4 %, ex : D2011-2287
En 2011, « Online » (1er) et « shop » (4ième) faisaient déjà partie des mots les plus associés dans les noms de domaine cybersquattés. Les termes liés à la vente en ligne sont logiquement bien représentés (ex : sale, shop ou outlet).
Dans le top cinq OMPI des termes les plus associés aux noms de domaine utilisés pour vendre de la contrefaçon sur internet, Keep Alert a retrouvé le terme « jacken », soit vestes en allemand. Il est présent dans 2,3 % des cas, par exemple dans les décisions UDRP (D2012-0804), (D2012-1188) ou (D2012-0608).
Au NAF, « sale » arrive en tête des mots les plus présents dans les noms de domaine liés à la contrefaçon. Il est présent dans 8,1 % des noms de domaine litigieux jugés comme (FA1206001451147) ou (FA1112001421057). Le top cinq du NAF diffère du classement général avec la présence de « cheap » et « sunglasses » ex aequo au 4ième rang (2,7 %) par exemple dans (FA1202001430580 ou FA1206001451054.
L’ajout d’un élément géographique (code iso, pays, ville) à une marque est une tendance forte ; presque 28 % des noms de domaine litigieux sont ainsi composés comme D2012-0679 ou FA1205001445848. Cette statistique grimpe à 34 % à l’OMPI contre 10 % au NAF (ex : FA1206001448317, FA1207001452772).
Noms de domaine identiques à la marque
L’utilisation d’un nom de domaine identique à une marque est rare (8 % contre 25 % sur l’ensemble des litiges 2011) dans les cas de vente de contrefaçon. Les enregistrements frauduleux ont principalement lieu dans des extensions populaires mais pas incontournables comme les .COM et .NET. Le maroquinier Furla a récupéré son .COM.CO, extension pays de la Colombie, DCO2012-001. Les vêtements Paul Frank ont obtenu le transfert de leur .TV, extension pays des Tuvalu mais détournée pour sa signification liée à la télévision, DTV2011-0017.
Typosquatting
Les cas de typosquatting sont minoritaires parmi les noms de domaine utilisés pour vendre de la contrefaçon. Les écritures à l’approchant représentent 6 % des litiges liés à la contrefaçon contre 16 % en 2011 parmi l’ensemble des décisions UDRP (cf « livre blanc cybersquatting »). Le malletier Goyard sans le Y ( D2012-1165), les vêtements extérieurs Jack Wolfskin avec un E supplémentaire ( D2012-0128) ou Google dont le site était contrefait pour récupérer des données personnelles via le nom de domaine FA1202001432316 ont subi les affres du typosquatting.
Extensions utilisées pour les noms de domaine vendant de la contrefaçon
Le .COM, première extension mondiale, est logiquement le suffixe le plus répandu parmi les noms de domaine litigieux vendant de la contrefaçon. Il est présent dans 85 % des décisions. Les deux autres extensions les plus représentées sont les extensions génériques .NET (7 %) et .ORG (5 %). Parmi les autres suffixes, il y a également le .BIZ ou le .US dont les litiges sont uniquement jugés auprès du NAF (ex : , FA1203001437016).
Pour en savoir plus, demandez le livre blanc spécial noms de domaine utilisés pour vendre de la contrefaçon dans notre formulaire de contact.